Conjuring : Sous l’emprise du Diable est le troisième opus de la franchise Conjuring. Comme ses prédécesseurs, Conjuring 3 est inspiré de faits réels, et plus particulièrement d’expériences surnaturelles auxquelles Ed et Lorraine Warren ont été confrontés. Mais cette fois, les péripéties des Warren ne nous plongent pas dans l’histoire d’une maison hantée, mais dans celle d’un jeune homme (Arne Cheyenne Johnson) possédé par le diable et jugé pour meurtre. Et effectivement, Arne Johnson a vraiment existé et a vraiment été jugé pour meurtre. Il fut même le premier aux États-Unis à plaider la possession démoniaque comme ligne de défense. Mais, comme dans tout bon film inspiré de faits réels, l’histoire racontée ne colle pas à la réalité. Alors voici la véritable histoire à l’origine de Conjuring troisième du nom.
Conjuring 3 : La véritable histoire d’Arne Cheyenne Johnson
Le 16 février 1981, dans la petite ville calme de Brookfield, Connecticut, Arne Cheyenne Johnson, âgé seulement de 19 ans, a sauvagement assassiné un propriétaire de chenil à coup de couteau, Alan Bono, un homme de 40 ans.
Pour la police, ce meurtre n’était rien de plus que la conséquence tragique d’une violente dispute entre les deux hommes. Seulement, Arne Johnson affirmait que c’était le Diable qui l’avait forcé à le faire.
The devil made me do it
Arne Cheyenne Johnson
Aidés par le couple Warren, ses avocats ont d’ailleurs présenté l’allégation de possession démoniaque de leur client comme une défense potentielle pour le meurtre de Bono.
Les tribunaux se sont penchés sur l’existence de Dieu. Maintenant, ils vont devoir faire face à l’existence du Diable
Un des avocats de Arne Cheyenne Johnson
Ce qui aurait donc dû être un simple procès pour meurtre s’est alors retrouvé sous le feu des projecteurs et a attiré tous les regards. En effet, en plus être le premier meurtre commis en 193 ans d’histoire de Brookfield, c’est aussi le premier procès de toute l’histoire des États-Unis à invoquer la possession démoniaque comme ligne de défense.
Et bien sûr, c’est aussi la source d’inspiration pour Conjuring : Sous l’emprise du Diable (The Conjuring : The Devil Made Me Do It de son titre original).
La possession de David Glatzel à l’origine de tout
Jusqu’alors, Arne Cheyenne Johnson était un gamin sans histoire, sans casier, un jeune comme tant d’autre, qui ne s’était jamais fait remarquer d’une quelconque manière et qui n’avait pas un caractère violent.
Alors comment expliquer qu’une dispute puisse dégénérer au point qu’un jeune homme calme et sans histoire en vienne à tuer un autre homme ? Eh bien, d’après les déclarations d’Arne, de sa famille et de ses avocats, tout aurait débuté avec David Glatzel, le jeune frère de Debbie Glatzel, la petite amie d’Arne Johnson.
45 démons possèdaient David Glatzel
Durant l’été 1980, David Glatzel, 11 ans, commença à raconter qu’il voyait dans la nouvelle maison dans laquelle Arne et Debbie devaient emménager, un vieil homme qui n’arrêtait pas de le narguer et de le provoquer. Il le décrivait comme « un vieil homme avec une chemise à carreaux déchirée et un jean bleu, à la peau rugueuse ».
Alors que tous s’amusaient sur le vieux matelas à eau laissé par les anciens propriétaires, David restait à l’écart, un peu gêné par son poids. Plus tard, alors qu’il était seul dans la chambre, David eu l’impression d’être poussé sur le lit. C’est là qu’il aurait vu le vieil homme. Ce dernier lui aurait alors dit « Attention ».
Quand il raconta à sa mère Judy, à sa sœur Debbie et à Arne Johnson ce qui lui était arrivé, personne ne le crut.
La même nuit, l’homme est revenu voir David, mais cette fois, il avait une apparence différente. Il avait la peau brûlée et noire, il était pied nu et ses pieds ressemblaient à des sabots de cerf.
David eu très peur, il réveilla la maisonnée et leur raconta ce qu’il avait vu. Sa mère qui s’intéressait au surnaturel le crut immédiatement.
Je l’ai cru instantanément. J’ai lu sur le surnaturel, j’ai entendu la conférence de Warren. Quand il l’a expliqué pour la première fois, j’ai pensé que c’était un fantôme.
Judy Glatzel
David se réveillait de plus en plus souvent au milieu de la nuit, dans un état de panique totale à la limite de l’hystérie. Il hurlait et pleurait et racontait qu’il voyait un homme terrifiant avec des sabots d’animaux en guise de pieds.
David affirmait également qu’il avait des visions d’animaux en train de gratter la porte de la future maison de Debbie et Arne. Il supplia d’ailleurs le jeune couple de ne pas emménager dans la maison. Plus tard, Arne Johnson trouva effectivement des traces de griffures sur la porte de leur maison.
Comme les manifestations et les crises de panique s’intensifiaient, la famille de David finit par demander au prêtre de l’église voisine de venir bénir la maison. Mais ce ne fut pas suffisant, et les manifestations reprirent de plus belle.
Alors que David Glatzel commençait à agir de façon de plus en plus inquiétante, Judy appela Ed et Lorraine Warren pour leur demander leur aide. Elle leur dit qu’ils vivaient un enfer et leur raconta ce qui arrivait de plus en plus souvent :
Il [David] donnait des coups de pied, mordait, crachait, jurait des mots terribles. Il a subi des tentatives d’étranglement par des mains invisibles, qu’il a essayé de tirer de son cou, et des forces puissantes le faisaient bouger comme une poupée de chiffon.
La famille Glatzel à propos de la possession de David
Judy leur dit aussi que David s’en prenait régulièrement à elle. Qu’il lui crachait dessus, lui donnait des coups de pieds et essayait de lui écraser le buste entre ses bras. Il aurait même attaqué sa grand-mère avec un couteau. Enfin, elle leur dit qu’ils dormaient tous pendant la journée afin d’avoir suffisamment de forces pour le maintenir sur le lit la nuit, lorsque les crises étaient à leur paroxysme.
Il s’était alors écoulé douze jours depuis la toute première apparition du vieil homme en jean à David.
Pour les Warren, il ne s’agissait pas d’un fantôme. Pour eux, les fantômes ne sont que de petites choses dans l’ordre surnaturel des choses. Ils sont insignifiants et à part parfois quelques espiègleries, ils ne sont pas foncièrement malveillants. Pour eux, il n’y avait aucun doute à ce que l’esprit qui s’en prenait à David Glatzel était inhumain et diabolique. Ils acceptèrent donc de faire le déplacement.
Une fois sur place, ils ne purent que constater la possession du jeune garçon par une entité démoniaque. Ils eurent aussi droit à tout un lot de phénomènes surnaturels, comme des assiettes en lévitation, un moule à gâteau qui se soulève jusqu’à se coller au plafond, des chaises qui se mettent à bouger seules ou à léviter… Un jour, « la Bête » comme ils appellent l’entité, a appelé au téléphone le frère de David pour lui dire de se méfier.
Une nuit, Debbie aurait aussi été griffée par une main verte sortie du sol. Elle raconta aussi avoir vu le visage de « la Bête », qu’elle décrivit en détail :
J’ai vu un visage avec des dents dentelées et des yeux noirs de charbon, il avait des cornes et des oreilles pointues. Des lumières clignotantes sont apparues sur le mur, puis j’ai entendu ma mère et Cheyenne appeler mon nom.
Debbie Glatzel
Après diverses délivrances et exorcismes mineurs, il semblerait que David était alors infesté par 43 démons mineurs et 2 démons supérieurs.
Aucun prêtre n’a pratiqué d’exorcisme formel sur le garçon Glatzel car l’évêque de Bridgeport avait jusqu’alors refusé d’autoriser un tel rite. Il avait également refusé de laisser les prêtres impliqués dans l’affaire Glatzel parler à la presse.
La politique est de ne pas parler à la presse en ce moment. Ce serait vrai de toute situation de nature pastorale. Nous voulons défendre la dignité de la personne individuelle. Lorsqu’on parle d’exorcisme, on parle de l’église confrontée à un esprit maléfique, le Malin. On parle de combattre au nom de l’église.
Nicholas Grieco, directeur des communications du diocèse de Bridgeport
L’une des raisons pour lesquelles un exorcisme formel n’a pas été autorisé pour le garçon Glatzel, est que la famille n’a pas consenti aux tests psychologiques que l’église juge nécessaires. C’est une situation délicate. Dans des cas de cette nature, vous ne présumez rien. Par des prières et par l’observation, vous prenez une décision. Beaucoup de choses que nous pouvons expliquer par la psychologie, et pourtant nous ne pouvons pas tout expliquer rationnellement. Ce que nous recherchons est un équilibre. Ces choses existent. Ces choses arrivent. Mais pas si souvent.
Nicholas Grieco, directeur des communications du diocèse de Bridgeport
Mais pour Judy, la vérité était tout autre. Elle affirmait avoir emmené son fils chez un psychiatre qui lui aurait dit qu’il souhaitait voir toute la famille lors de la prochaine séance. Elle assurait aussi qu’il appartenait aux responsables de l’église d’organiser les tests psychologiques qui satisfassent leurs exigences.
Ils veulent juste enfoncer des aiguilles dans mon enfant. Il n’y a aucun moyen qu’ils fassent ça.
Judy Glatzel
Elle disait ne pas comprendre pourquoi les gens ont tant de mal à accepter ce qui arrive à son fils.
Si les gens croient honnêtement en Jésus-Christ notre Seigneur, ils doivent croire au diable. De plus, ce monde est contrôlé par le diable ; regardez la drogue, la prostitution, le jeu et la violence. Le diable est responsable de tout
Judy Glatzel
Arne Cheyenne Johnson, de son côté, restait avec les Glatzel pour les aider comme il pouvait. Il restait éveillé toute la nuit avec les Glatzel, il essayait de maintenir David dans son lit, mais rien n’y faisait. Il aurait très rapidement défié les esprits maléfiques de le prendre à la place de David.
D’après Debbie, c’est tout ce que Arne a trouvé de mieux faire pour aider David. Et elle rapporte le dialogue suivant :
Cheyenne : Je n’ai pas peur de toi. Je vais te combattre.
Debbie : Oh mon Dieu, Cheyenne, pourquoi as-tu dit ça ?
Cheyenne : Je n’aime pas voir ton frère comme ça.
David : Ils se moquent de vous.
Plus les jours passaient, plus les attaques se faisaient pressantes, à tel point que les Glatzel se mirent à entendre des bruits inquiétants dans le grenier. David, lui, commençait à faire des convulsions, des sifflements et à parler dans des langues étrangères.
Il évoquait aussi la Bible et Paradise Lost (un poème épique qui traite de la vision chrétienne de l’origine de l’Homme, en évoquant la tentation d’Adam et Ève par Satan puis leur expulsion du jardin d’Éden).
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Plusieurs exorcismes mineurs eurent lieu, et les Warren ont affirmé que durant trois exorcismes, David s’était mis à léviter, avait maudit son entourage, avait arrêté de respirer, et avait même prédit le meurtre qu’Arne Johnson allait commettre.
Ça a été l’une des nuits les plus terrifiantes de ma vie. Il n’y avait pas un démon, il y en avait 43
Ed Warren à propos du dernier exorcisme de David Glatzel
Plus tard, durant le procès d’Arne Cheyenne Johnson, les psychiatres qui ont enquêté sur l’affaire après coup, ont affirmé que David avait simplement un trouble de l’apprentissage.
La possession d’Arne Cheyenne Johnson
À l’automne, Debbie et Arne allèrent dans la maison dans laquelle ils devaient emménager. Alors qu’ils regardaient par la fenêtre, Arne aurait dit à Debbie « La Bête, la voilà. » et il se serait mis à grogner et à montrer les dents en regardant droit devant lui.
Elle dit avoir compris immédiatement ce qui était en train d’arriver. Alors, elle le gifla une fois, il ne réagit pas. Puis une seconde fois, et là, il est revenu à lui. Elle lui dit que la Bête était maintenant entrée en lui.
Quelque temps avant cet épisode, Arne Johnson était allé enquêter sur un puits que David Glatzel avait désigné comme étant à l’origine de sa possession. C’était, d’après David, là qu’il avait eu sa première rencontre avec l’entité malveillante qui s’attaquait à lui.
Bien que les Warren lui conseillèrent de ne pas s’approcher de ce puits, Arne Johnson ne put s’empêcher d’y aller. Peut-être voulait-il voir ce qui allait se passer après avoir provoqué les démons ? Il déclarera d’ailleurs plus tard avoir vu un démon caché dans ce puits, qui l’aurait possédé et poussé à tuer Alan Bono.
D’après Debbie, Arne eut ensuite des comportements étranges, et elle fut témoin de signes de possession à cinq reprises. Comme cette fois où elle a entendu deux voix sortir de la bouche d’Arne Johnson en même temps. C’était le jour de la mort d’Alan Bono.
Le meurtre d’Alan Bono
Johnson travaillait chez un arboriculteur pour gagner sa vie. De son côté, Bono gérait un chenil. Ils entretenaient une relation amicale et se voyaient de temps en temps.
Le 16 février 1981, Arne et Debbie sont allés à la pizzeria en compagnie de Wanda (la sœur d’Arne), de Mary (la cousine de Debbie) et d’Alan Bono.
De retour au chenil, une violente dispute éclate entre les deux hommes. D’après les témoins, Bono qui avait bu, aurait commencé à avoir une attitude étrange et inquiétante. Et c’est lorsqu’il a commencé à s’en prendre à Mary, la cousine de Debbie tout juste âgée de 9 ans, qu’Arne a commencé à s’énerver. Il se serait mis à grogner comme un animal et aurait sorti son couteau.
Et c’est aux environs de 18h30, qu’Arne se mit à poignarder Alan. Il le planta plusieurs fois au niveau de la poitrine et de l’estomac et le laissa se vider de son sang. Le dernier coup de couteau était très profond et s’étendait de l’estomac jusqu’au cœur.
La police arrêta Johnson une heure plus tard. Les enquêteurs conclurent que les deux hommes s’étaient simplement battus à propos de Debbie, la fiancée de Johnson. Mais Debbie et les Warren ont fortement insisté sur le fait qu’il y avait bien plus que ça derrière ce meurtre.
Cependant, bien que la police ait mené l’enquête suite aux déclarations de Johnson et aux allégations de hantise des Warren, des Glatzel et de Debbie, les enquêteurs restèrent campés sur leur position : Arne et Bono se sont disputés à cause de Debbie Glatzel. Pas de possession donc, mais une colère qui mena au meurtre.
Le chef de la police essayait de faire de son mieux pour que Brookfield ne se transforme pas en une nouvelle Amityville, n’ayant plus que pour attrait son terrain fertile aux phénomènes surnaturels.
Ce n’était pas un crime inhabituel. Quelqu’un s’est mis en colère, une dispute en a résulté. Mais c’était le premier meurtre de l’histoire de la ville, et naturellement, nous ne pouvions pas avoir un meurtre simple et facile à démêler, oh non. Au lieu de cela, tout le monde dans le monde entier converge vers Brookfield. J’essaie d’être très objectif, de garder l’esprit ouvert. Je ne peux pas dire que cela ne s’est pas produit.
John Anderson, chef de la police
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Le procès d’Arne Cheyenne Johnson
Martin Minella était l’avocat d’Arne Cheyenne Johnson durant son procès. Il fit de son mieux pour plaider « non coupable pour cause de possession démoniaque ». C’était une défense difficile, et des témoins cruciaux, comme les prêtres ayant pratiqué les différents exorcismes, ne se montraient pas des plus coopératifs pour venir témoigner.
Au cours du procès, lui et les Warren ont été régulièrement pris à partie et traités de charlatans et de profiteurs qui essayaient de tirer profit du malheur et de la détresse des gens.
Tout au long de leur carrière, les Warren ont d’ailleurs été largement critiqués et traités d’imposteurs qui se sont fait beaucoup de publicité et d’argent sur le dos de leurs victimes.
Finalement, le juge Robert Callahan a rejeté le plaidoyer de Minella. Il a fait valoir qu’adopter une telle défense était impossible à prouver et qu’aucun témoignage sur la question ne pouvait être d’ordre scientifique. Ils ne seraient donc pas pertinents.
Aucun des quatres prêtres mentionnés pour les trois exorcismes de David Glatzel n’a confirmé y avoir participé. Ils ont, quoi qu’il en soit, reçu l’ordre de ne pas s’exprimer à ce sujet. Cependant, le diocèse de Bridgeport a reconnu que des prêtres ont aidé David Glatzel à un moment difficile.
Personne de l’église n’a dit d’une manière ou d’une autre ce qui était en cause. Et nous refusons de le dire.
Révérend Nicholas V. Grieco, porte-parole du diocèse
Les avocats de Johnson ont déployé tout ce qu’ils pouvaient. Bien qu’ils ne purent inspecter le corps de Bono puisqu’il avait été incinéré, ils ont inspecté les vêtements de la victime, et ont pu constater qu’ils ne présentaient aucune trace de déchirure, de sang ou de larmes. Pour eux, ça ne pouvait être qu’un signe de l’implication d’une force démoniaque.
Mais, malgré tous leurs efforts, ils ne parvinrent à convaincre personne au tribunal, ils ne purent que plaider non coupable et abandonnèrent la possession démoniaque.
Le 24 novembre 1981, Arne Cheyenne Johnson a été reconnu coupable d’homicide involontaire au premier degré. Il a été condamné de 10 à 20 ans de prison. Il fut cependant relâché au bout de cinq ans.
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Un livre et un téléfilm qui sèment le doute
En 1983, Alors qu’Arne croupissait en prison, un livre sur cette histoire, écrit par Gerald Brittle avec l’aide de Lorraine Warren, a été publié sous le nom « The Devil in Connecticut« . Puis, ce fut au tour d’un téléfilm nommé « The Demon Murder Case » (avec Kevin Bacon) d’aborder l’histoire du procès du démon.
En 2006, un épisode de la série « A Haunting : Where Demons Dwell » revint sur l’histoire du meurtre démoniaque. Cette année-là, le livre de Brittle fut aussi réédité, ce qui ne plut pas à la famille Glatzel. Ils décidèrent de lancer une procédure judiciaire pour violation de leur droit à la vie privée, diffamation et « affliction intentionnelle de détresse émotionnelle ».
En fait, David Glatzel, reprochait l’image que l’on dépeignait de lui, c’est-à-dire un garçon violent au comportement abusif. Carl Junior, le frère de David, affirmait, quant à lui, que toute cette histoire de possession démoniaque avait été inventée par le couple Warren.
D’après lui, les Warren avaient monté ce canular en profitant de la santé mentale instable de David et en exploitant leur famille. Il affirmait aussi que les Warren avaient promis que cette histoire ferait d’eux des millionnaires.
Par la suite, il publia lui aussi un livre nommé « Alone Through The Valley » dans lequel il raconte sa vision des évènements.
Cependant, Debbie et Arne ont toujours clamé que les possessions étaient réelles et avérées. D’après eux, si les frères Glatzel ont porté plainte, c’était uniquement dans l’espoir de se faire de l’argent.
De son côté, Gerald Brittle a toujours affirmé qu’il avait écrit le livre suite à la demande des Glatzel. Il assurait aussi avoir toujours en sa possession les centaines d’heures d’enregistrement et que tout le monde avait signé le manuscrit avant qu’il ne soit édité.
Ed et Lorraine Warren n’ont jamais cessé de clamer que la possession était avérée et reconnue également par chacun des six prêtres qui ont été mêlés à cette affaire.
Pour encore plus de détails, je vous invite à lire cet article du Washington Post datant du 13 septembre 1981 (en anglais).
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Une happy end ?
Debbie et Arne se sont mariés alors qu’il était encore en prison. Arne est sorti de prison en 1986, et aux dernières nouvelles, ils seraient toujours ensemble.
Debbie continue de s’informer sur le monde du surnaturel. D’après elle, Arne n’aurait jamais dû s’amuser à défier le démon qui possédait son frère.
Il ne faut jamais franchir la limite. Il ne faut jamais défier le Diable.
Debbie Glatzel
Elle a toujours affirmé qu’Arne avait commencé à montrer les mêmes signes que son frère lorsqu’il était possédé.
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Un gros coup de pub pour Ed et Lorraine Warren
Les Warren courent d’une affaire à une autre, d’une hantise à une possession, parfois ils s’occupent de plusieurs affaires paranormales à la fois.
Mais l’affaire de Brookfield est à n’en pas douter la plus grosse et la plus médiatisée depuis l’horreur d’Amityville. Les médias du monde entier ont parlé du procès du démon, les télés, journaux et radios ont suivi l’affaire de près.
Et bien sûr, les Warren ont été interviewés à plusieurs reprises. Cela leur a valu une pluie de publicité et leur téléphone n’a pas cessé de sonner pendant un très long moment.
Oh mon Dieu, chéri, nous avons juste été inondés, c’était le chaos, le chaos total.
Lorraine Warren
Pas de Katie ni de Jessica
L’histoire de Katie et Jessica présentée dans Conjuring 3 a été totalement inventée pour les besoins du film. Cependant, si vous avez aimé les personnages et leur histoire, DC Comics a sorti une BD appelée « The Conjuring : The Lover » qui se concentre sur les deux jeunes filles, et leur histoire pourrait s’apparenter à un préquel de Conjuring 3 : Sous l’emprise du Diable.
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Pas d’adoratrice de Satan
Eh non, il n’y a pas d’adoratrice de Satan dans la véritable histoire du procès du démon. Pas de malédiction non plus. Elle a été inventée pour fournir aux spectateurs un coupable et pour ajouter du piment à l’histoire.
L’histoire de la malédiction trouve peut-être son inspiration dans le récit de David Glatzel, lorsqu’il évoquait le vieil homme menaçant qui lui aurait dit « Attention » en le poussant sur le matelas à eau.
Pas de crise cardiaque pour Ed Warren
Ed Warren est mort d’une crise cardiaque en 2006. Seulement, il n’a jamais été fait mention nulle part qu’Ed Warren ait fait une crise cardiaque à l’époque de l’affaire Johnson.
Intégrer la crise cardiaque dans Conjuring 3 était peut-être una façon de rendre hommage au célèbre démonologiste.
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